À cette heure-là, le cœur est moins protégé.
Les crises cardiaques, ou « infarctus du myocarde« , surviennent lorsque le flux sanguin vers le cœur est bloqué. Le muscle commence alors à souffrir par manque d’oxygène. Cet évènement entraine des conséquences physiques et psychologiques : anxiété, dépression, vulnérabilité… pouvant aller jusqu’à la mort. Des études antérieures ont montré que les crises cardiaques n’ont pas toute la même gravité selon l’heure à laquelle elles surviennent. D’après des chercheurs américains, cela pourrait être relié à notre horloge biologique interne, aussi appelée « rythme circadien ».
Le rythme circadien régule de nombreuses fonctions biologiques sur 24 heures, comme le sommeil, la température du corps et la pression artérielle. « Les lésions cardiaques après un infarctus du myocarde présentent une rythmicité circadienne prononcée, avec une gravité et des résultats cliniques variant en fonction du moment de l’apparition » partagent les chercheurs dans la revue « Nature ». Lors d’une étude, ces scientifiques ont provoqué des infarctus du myocarde chez des souris à différents moments de la journée. Trois molécules contenues dans les cellules du cœur ont été analysées : BMAL1, HIF2A et AREG. Le but était d’identifier un signal biologique selon le moment de la journée.
D’après leurs résultats, les protéines BMAL1 et HIFA sont capables de s’associer pour former un complexe qui régule la réponse du cœur au stress. En clair, ces protéines protègent le cœur mais cette protection varie selon le moment de la journée. Selon les scienifiques, la protection est plus grande à 15 heures et au plus bas à 3 heures du matin. Les crises cardiaques des souris survenues à cet horaire entrainaient des dommages cardiaques plus importants. « Si vous avez une crise cardiaque le matin, vous êtes plus susceptible de souffrir d’arythmies mortelles, d’insuffisance cardiaque et d’en mourir » a commenté le Pr Holger Eltzschig, auteur principal.
Source : Journal des femmes