Les médecins tirent la sonnette d’alarme : ignorer ce vaccin pourrait augmenter votre risque d’infarctus
Des études précédentes ont montré que le vaccin contre le zona pouvait avoir des effets bénéfiques sur le déclin cognitif et réduire de 20 % le risque de démence. Une nouvelle recherche, présentée lors du Congrès annuel des maladies infectieuses, indique également que ce vaccin pourrait diminuer le risque de maladies cardiaques.
Le zona, causé par la réactivation du virus varicelle-zoster (qui reste souvent dormant dans l’organisme après une varicelle), touche environ une personne sur trois au cours de sa vie. Depuis plusieurs années, des scientifiques ont observé qu’après une poussée de zona, le risque d’accidents vasculaires ou d’infarctus augmentait. Aujourd’hui, cette étude suggère que se faire vacciner pourrait inverser cette tendance.
Comment un vaccin contre une éruption cutanée peut-il protéger le cœur ?
Explication en trois étapes. Lorsqu’il se réactive, le virus du zona ne reste pas uniquement dans la peau : il peut infecter les nerfs, remonter vers les vaisseaux sanguins et provoquer une inflammation. « On a longtemps considéré le zona comme une simple éruption cutanée chez les personnes âgées. Mais l’herpès zoster est désormais reconnu comme une affection pouvant affecter le cœur, les vaisseaux sanguins et le cerveau, même après la disparition de l’éruption », explique le Dr Ali Dehghani de l’Université Case Western Reserve, principal auteur de l’étude.
Ensuite, cette inflammation des vaisseaux sanguins crée un stress sur ces derniers, favorise la formation de caillots ou endommage les petits vaisseaux, ce qui peut entraîner un infarctus, un AVC ou accélérer le vieillissement vasculaire. Enfin, vacciner avant la réactivation ou lors des périodes où le virus est moins actif permettrait d’atténuer cette inflammation en amont.
Une réduction de 25 % du risque d’infarctus
Ce mécanisme pourrait expliquer pourquoi les personnes vaccinées présentent moins d’événements cardiovasculaires à long terme. Selon cette étude américaine, les seniors vaccinés contre le zona ont vu leur risque diminuer de 27 % pour les caillots sanguins, de 25 % pour l’infarctus ou l’AVC, et de 21 % pour le décès toutes causes confondues.
Le vaccin contre le zona agirait donc comme un véritable bouclier pour les vaisseaux sanguins. Cependant, il faut garder à l’esprit que cette étude est observationnelle : elle montre des associations, mais ne permet pas d’affirmer une relation de cause à effet. Les chercheurs prévoient maintenant d’étudier plus en détail comment l’inflammation liée au zona peut affecter les vaisseaux sanguins et le cerveau chez les patients présentant des conditions médicales prédisposant à une susceptibilité accrue au zona.






