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Une maladie grave sous-diagnostiquée touche la moitié des patients

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Une maladie sous-diagnostiquée : la moitié des patients mal pris en charge

Les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de mortalité dans le monde, avec environ 17,9 millions de décès chaque année. En France, elles occupent la deuxième place après le cancer. Récemment, une étude alarmante a été publiée dans la revue Nature Medicine.

Selon cette recherche, 50 % des personnes qui consultent pour des douleurs ressemblant à une angine de poitrine ne sont pas suffisamment prises au sérieux et sont souvent mal diagnostiquées. Pourtant, ces patients souffrent bien d’une maladie cardiaque qui peut être mortelle.

Une étude pour mieux diagnostiquer

Financée par la British Heart Foundation, cette étude a porté sur 250 patients ayant signalé des douleurs thoraciques similaires à celles d’une angine de poitrine.

Pour rappel, l’angine de poitrine est une douleur ou une gêne thoracique causée par une réduction du flux sanguin vers le cœur. Elle augmente le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral.

Des scanners pour un diagnostic plus précis

Les chercheurs ont réalisé une IRM supplémentaire, en complément de l’examen initial, pour affiner le diagnostic. Résultat : 51 % des patients souffraient en réalité d’une forme d’angine appelée microvasculaire.

Cette forme d’angine est provoquée par de très petits vaisseaux sanguins indétectables lors d’une coronarographie standard. Connaître cette pathologie permet à certains patients d’adapter leur traitement. Certains ont ainsi constaté une diminution de leurs douleurs et une amélioration de leur qualité de vie.

Les chercheurs recommandent donc d’utiliser ces scanners de flux sanguin en complément des angiographies, surtout chez les patients présentant des douleurs thoraciques inexpliquées.

Une maladie souvent sous-diagnostiquée chez les femmes

Le professeur Colin Berry, principal auteur de l’étude, souligne que cette forme d’angine est encore trop souvent sous-diagnostiquée chez les femmes. Selon lui, de nombreux cas restent non détectés chaque année au Royaume-Uni.

Il explique également que certains patients, dont les résultats d’angiographie ne montrent pas de problème, peuvent être envoyés chez eux en pensant que leurs douleurs proviennent d’autres causes comme l’indigestion ou l’anxiété. Cependant, ils doivent souvent revenir chez leur médecin, toujours avec des symptômes persistants tels que douleurs thoraciques ou essoufflement.

Selon le Dr Sonya Babu-Narayan, directrice clinique à la British Heart Foundation, le dysfonctionnement microvasculaire est réel et impacte la vie quotidienne. Il est souvent mal compris ou mal diagnostiqué, en particulier chez les femmes. Elle insiste sur le fait que les tests d’IRM cardiaque permettent d’améliorer le diagnostic et d’adapter les traitements.

Comment reconnaître une angine de poitrine ?

La Fondation pour la recherche cardiovasculaire précise que l’angine n’est pas une crise cardiaque, mais un signe avant-coureur. Elle indique que le risque de crise cardiaque, d’arrêt cardiaque ou de décès prématuré est accru.

Les douleurs apparaissent souvent lors d’efforts physiques, de stress, par temps froid ou après un repas copieux, alcoolisé ou tabagique. Le patient peut ressentir une douleur vive au centre de la poitrine, qui peut s’étendre au bras gauche, au cou, au dos, à la gorge ou à la mâchoire.

Une sensation d’oppression, de serrement ou une douleur persistante à la poitrine sont courantes, tout comme une impression d’indigestion. La douleur peut aussi ressembler à une brûlure ou à des crampes. Des malaises dans le cou ou le haut du dos, ainsi qu’un engourdissement ou une perte de sensation dans les bras ou les épaules, peuvent également apparaître.

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