Accueil Santé Une innovation française pour vaincre les séquelles d’un AVC

Une innovation française pour vaincre les séquelles d’un AVC

5
0

Une nouvelle technologie française contre l’AVC

Les AVC restent la première cause de handicap acquis chez l’adulte en France et la deuxième cause de démence, après la maladie d’Alzheimer, selon l’Assurance maladie. Récemment, des chercheurs de l’Université de Caen ont mis au point une nouvelle méthode médicale. Cette technique permet de repérer et de détruire les micro-caillots sanguins qui apparaissent après un AVC, contribuant ainsi à limiter les séquelles.

Une solution pour réduire les conséquences de l’AVC

Le principal objectif de cette avancée est d’améliorer la récupération après un AVC ischémique, qui représente 80 % des cas. Ces AVC sont causés par un rétrécissement des vaisseaux sanguins et la formation de caillots, qui bloquent les artères du cerveau. Cela entraîne une interruption de l’irrigation sanguine, provoquant une privation d’oxygène et de nutriments, avec des dégâts neurologiques possibles, voire la mort.

Les chercheurs ont développé un agent capable de détecter et d’éliminer les micro-caillots invisibles présents juste après l’AVC. Ces petites obstructions peuvent aggraver les séquelles, telles que la paralysie ou des troubles du langage. Jusqu’à présent, ces essais ont été réalisés sur des souris. Les résultats sont encourageants, avec une réduction de la taille des lésions et une récupération plus rapide. La méthode s’appuie sur le tPA, une protéine anticoagulante utilisée en haute dose lors d’un AVC pour déboucher les vaisseaux. Ici, elle est administrée en doses faibles, de manière précise.

Une avancée pour traiter plus de patients

Selon Denis Vivien, affilié à l’Inserm et professeur à l’Université de Caen, cette recherche ouvre la voie à une médecine de précision pour l’AVC. Elle permettrait aux médecins de visualiser, mesurer et traiter simultanément les obstructions dans le cerveau. Cette approche pourrait transformer la prise en charge des patients, en permettant un traitement plus rapide et accessible à un plus grand nombre.

Cette innovation est particulièrement prometteuse pour ceux à qui le tPA ne peut pas être administré à haute dose, en raison des risques d’effets secondaires graves, notamment chez les diabétiques ou les patients ayant déjà subi un AVC. La nouvelle méthode utilise quatre fois moins de tPA, de façon ciblée, ce qui pourrait rendre la thrombolyse plus sûre et élargir son application.

Chaque année, le 29 octobre est consacrée à la journée mondiale de l’AVC, soulignant l’importance de la prévention et des nouvelles avancées dans ce domaine.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici