Se cogner l’orteil contre un meuble est une situation courante et généralement sans gravité. Cependant, pour Paul Angliss, cela a été le début d’un combat contre une maladie grave. Ce père de famille britannique de 62 ans a découvert qu’il souffrait d’un cancer du sang après cet incident banal.
L’histoire commence en août 2024, lors d’un voyage au Japon avec sa femme et sa fille Nancy, âgée de 16 ans. Paul a commencé à ressentir de fortes douleurs dorsales. Ces douleurs se sont intensifiées lors de l’ascension du Mont Fuji. Il raconte qu’il se poussait à continuer, malgré la fatigue : « Je disais à Priya et Nancy d’avancer, en jouant les héros, mais je n’avais plus d’énergie tous les 10 pas. À chaque fois, je patientais un peu et j’ai fini par me traîner jusqu’au sommet. »
Un incident anodin qui change tout
Ce n’est que plus tard que Paul a compris l’importance de ses symptômes. En octobre 2024, il s’est cogné l’orteil contre le pied d’une chaise. Un incident banal, mais qui a eu des conséquences dramatiques. La collision a provoqué un impact qui a ricoché jusqu’à son cou, brisant la troisième vertèbre cervicale.
Après cet accident, il a passé plusieurs examens, notamment une IRM. Le diagnostic a été difficile à croire : il s’agissait d’un myélome, un type de cancer du sang. « Ils m’ont dit qu’ils pensaient à un myélome, parce qu’il est très rare que quelqu’un se casse le cou en se cognant l’orteil. La nouvelle a eu l’effet d’une bombe. »
Une maladie rare et sérieuse
Le myélome, ou myélome multiple, est l’un des cancers hématologiques les plus courants. Il se développe dans les cellules de l’hématopoïèse, celles qui produisent le sang, dans la moelle osseuse. Paul explique que cette maladie affaiblit les os : « On ne le découvre qu’après une fracture. Ils ont trouvé 28 trous dans ma colonne vertébrale, donc j’ai été très chanceux d’être diagnostiqué si rapidement. »
Un traitement et un espoir
Après son diagnostic, Paul a été pris en charge à l’hôpital St Bartholomew de Londres. Il a suivi une chimiothérapie intensive pendant quatre mois. En avril 2025, il a reçu une greffe de moelle osseuse. Aujourd’hui, il est en rémission, grâce aussi à un essai clinique. « Mon oncologue est très optimiste. Il existe de nombreux traitements alternatifs si celui que je suis perd de son efficacité. Certaines personnes restent en rémission pendant des années, et de nouveaux traitements sont en développement contre le myélome. »
Malgré son optimisme, Paul souhaite partager son expérience pour sensibiliser. « Si vous avez mal au dos, allez voir un médecin. (…) J’ai eu de la chance, je pouvais travailler, j’avais ma famille et j’ai été diagnostiqué tôt, mais certains n’ont pas tout ça. »
 
            