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Parkinson : addictions au sexe et aux jeux à cause d’un traitement

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Parkinson : addictions au sexe et aux jeux à cause d’un traitement © Adobe stock

Plusieurs patients atteints de la maladie de Parkinson poursuivent le laboratoire GSK. L’un des traitements provoque une addiction au sexe et aux jeux d’argent. Voici le nom de ce médicament et les effets addictifs.

Sexualité compulsive à cause du médicament

Deux personnes atteintes de la maladie de Parkinson poursuivent en justice le laboratoire GSK.  Leur traitement provoque des changements de comportement avec, notamment, une addiction aux jeux ou au sexe. Cette affaire est révélée par la cellule investigation de Radio France.  Sandrine, nom d’emprunt, témoigne au micro de la radio publique : «J’y pensais vraiment tous les jours, j’essayais d’avoir une relation quotidienne. Au départ ça n’était pas gênant pour moi mais c‘est devenu une obsession, le jour, la nuit, partout, dans chaque lieu j’essayais d’avoir une relation sexuelle».

«Troubles du contrôle des impulsions»

Le médicament accusé est le Requip, produit par GSK. Il est prescrit à la fois en cas de Parkinson et dans la maladie des jambes sans repos. Le principe actif est le ropinirole. «Une étude publiée en 2018 dans la revue Neurology  indique qu’un patient sur deux traité par des agonistes dopaminergiques [NDLR : même principe actif que le requip] développe des troubles du contrôle des impulsions dans les cinq ans », précise Le Figaro.

Les effets compulsifs augmentent

L’étude de 2018 observait que les effets indésirables augmentaient avec la dose et la durée de traitement. Le suivi médical est essentiel avec un ajustement de la dose de traitement si nécessaire pour éviter ces effets indésirables graves.

Addiction aux jeux : 90.000 euros perdus

La Cellule Investigation de Radio France rapporte le témoignage de Stéphane Grange, traité pour Parkinson avec le Requip. Lui qui n’avait jamais parié, s’est endetté de 90.000 euros en deux ans suite à une addiction subite aux paris sportifs.  «Je pariais sur des matchs biélorusses à cinq heures du matin, un comportement absurde dont je n’avais aucun contrôle.»  Il a été déclaré non responsable de ce comportement, induit par son traitement contre Parkinson.

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