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Ozempic et Wegovy pourraient sauver des vies face au cancer colorectal

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Ozempic, Wegovy : des médicaments qui pourraient améliorer la survie des patients atteints d’un cancer colorectal

Les médicaments à base de peptides semblables au glucagon, appelés GLP-1, tels qu’Ozempic, Mounjaro ou Wegovy, sont actuellement très médiatisés. Principalement prescrits pour traiter le diabète de type 2 ou l’obésité, ils ont aussi fait parler d’eux pour leur capacité à favoriser la perte de poids.

Selon le Dr Raphael Cuomo, chercheur en épidémiologie du cancer à l’Université de San Diego en Californie, ces traitements pourraient également réduire la mortalité chez les patients atteints de cancer colorectal. Ses travaux ont été publiés dans la revue Cancer Investigation en novembre 2025.

Un effet protecteur accru chez les personnes obèses

En France, environ 50 000 personnes sont diagnostiquées chaque année avec un cancer colorectal, et près de 17 000 en meurent. C’est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme après le cancer du sein.

Le Dr Cuomo a analysé les données de plus de 6 800 patients atteints de ce cancer. Il a constaté que ceux qui prenaient un traitement à base de GLP-1 avaient un taux de survie à 5 ans de 84,5 %, contre seulement 62,9 % chez les autres. Pour garantir la fiabilité de ces résultats, il a pris en compte des facteurs comme l’indice de masse corporelle (IMC) ou le stade de progression du cancer.

La protection offerte par ces médicaments semble plus importante chez les personnes présentant un IMC supérieur à 35, c’est-à-dire en situation d’obésité sévère. La réduction de l’inflammation dans l’organisme pourrait expliquer cette différence, mais les mécanismes précis restent encore à confirmer.

Des études complémentaires encore nécessaires

Une étude publiée en septembre 2024 dans JAMA Oncology suggérait que ces médicaments pouvaient aussi diminuer le risque d’apparition du cancer colorectal. Les personnes traitées étaient moins susceptibles de développer la maladie, notamment chez celles souffrant de diabète de type 2.

Cependant, une autre étude parue en août 2025 dans BMC Gastroenterology a trouvé une relation inverse : chez les patients diabétiques traités au GLP-1, le risque de développer un cancer du côlon semblait augmenter. De plus, ces médicaments peuvent entraîner divers effets secondaires.

De nouvelles recherches sont indispensables pour mieux comprendre l’impact des traitements GLP-1 sur la prévention et l’évolution des cancers colorectaux. Par ailleurs, le surpoids, l’obésité, la consommation régulière de viande rouge, de charcuterie ou d’alcool sont des facteurs favorisant cette maladie. À l’inverse, la pratique régulière d’une activité physique a un rôle protecteur, rappelle l’Institut national du cancer.

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