Une hausse des tarifs des complémentaires santé en 2026
Selon une étude publiée jeudi par le cabinet Meilleurtaux, les tarifs des complémentaires santé devraient augmenter en moyenne entre 2,5 % et 3,5 % en 2026. Cette hausse est liée notamment à une modification fiscale, suite au vote récent des députés en faveur d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Ce texte prévoit une augmentation de 2,05 % de la taxation sur les cotisations versées aux organismes de santé.
Ce contexte pourrait entraîner une hausse des coûts pour les assurés. En effet, la hausse globale s’appliquera à tous, mais son impact variera selon le profil de chaque personne. Le lieu de résidence, par exemple, peut faire varier le prix d’un même contrat jusqu’à 20 %.
Les facteurs influençant le coût des complémentaires santé
Le coût mensuel d’une complémentaire santé peut aller de 35 euros à plus de 360 euros, selon l’étude. Ce montant dépend notamment de l’âge, de la composition du foyer et du lieu de résidence.
Pour mieux comprendre ces variations, l’étude a analysé quatre profils types : un jeune salarié de 25 ans, une famille de quatre personnes, un couple de 60 ans et un couple de 70 ans. Les résultats montrent de fortes différences de prix.
Par exemple, un couple de 60 ans paie en moyenne 252 euros par mois, soit plus de six fois le coût d’un jeune actif qui dépense environ 37 euros par mois (444 euros par an). Pour une personne de 70 ans, la moyenne nationale grimpe à 324 euros par mois (3 888 euros par an), soit 29 % de plus que pour le couple de 60 ans.
Pour une famille avec deux enfants, le coût moyen s’élève à 133 euros par mois, principalement en raison de besoins spécifiques comme l’orthodontie, l’optique ou les soins pédiatriques.
Le lieu de résidence, un facteur déterminant
Le lieu de résidence joue également un rôle important dans le montant des cotisations. Selon l’étude, il peut y avoir une différence de 15 % à 20 % entre départements.
Les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille ou Nice affichent souvent des primes plus élevées que la moyenne nationale. Cela s’explique par un coût de la vie plus élevé et des dépassements d’honoraires plus fréquents chez les professionnels de santé.
À l’inverse, dans des régions moins urbanisées comme le Cantal, la Creuse ou la Mayenne, les tarifs sont généralement plus faibles. Par exemple, un senior résidant à Nice ou à Guéret peut payer entre 15 % et 20 % de plus pour une même couverture.
Les raisons de cette hausse en 2026
Plusieurs facteurs expliquent cette tendance à la hausse. Tout d’abord, le coût croissant des soins, qui influence directement les remboursements. Ensuite, le vieillissement de la population française, avec une utilisation accrue des garanties par les retraités, contribue également à cette hausse.
Enfin, le projet de relever la taxation sur les cotisations, qui pourrait rapporter 1,1 milliard d’euros à l’État, pourrait se traduire par une augmentation des tarifs pour les assurés si cette mesure est adoptée définitivement.






