L’épidémie de grippe continue de se propager en France, apparaissant à la fin novembre. Selon les experts, le pic des contaminations pourrait survenir dès la semaine 51, c’est-à-dire pendant la semaine de Noël, lorsque de nombreuses familles se réunissent.
Bruno Coignard, spécialiste des maladies infectieuses à Santé Publique France, a indiqué lors d’une conférence de presse ce mercredi 17 décembre que « la carte de France hexagonale est complètement rouge ». Toutes les régions, y compris la Corse habituellement moins touchée, sont en alerte.
« Ce n’est pas une mesure agréable, mais il faut remettre le masque »
Face à cette hausse des cas, le ministère de la Santé recommande de remettre au goût du jour un geste simple mais efficace : le port du masque. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a déclaré sur BFMTV : « Je sais que cela ne fait plaisir à personne, mais il est très important de rappeler que, lorsque l’on est enrhumé, il vaut mieux porter un masque pour éviter de propager le virus. »
Elle ajoute : « Tous les Français connaissent ce conseil, mais il est de mon devoir de le rappeler. Cela contribue à réduire la contagion. S’il vous plaît, remettez les masques, lavez-vous régulièrement les mains et aérez vos pièces. »
La ministre reconnaît que porter un masque chirurgical peut rappeler de mauvais souvenirs, mais insiste sur son importance pour éviter la saturation des hôpitaux. La saison 2025-2026 a déjà enregistré plus de 17 000 décès liés à la grippe, soit une augmentation de 70 % par rapport à la moyenne annuelle habituelle de 10 000 morts.
La vaccination toujours recommandée
Pour lutter contre l’épidémie et se protéger, Stéphanie Rist rappelle également l’importance de la vaccination. Elle encourage notamment les personnes de plus de 65 ans, les personnes vulnérables ou enceintes à se faire vacciner.
Vincent Enouf, responsable adjoint du Centre National de Référence (CNR), explique que le vaccin reste efficace contre tous les variants du virus de la grippe, y compris la souche dite K, connue sous le nom de « super-grippe ». Il précise : « Il n’est pas surprenant que le virus évolue chaque année. Le vaccin de cette saison pourrait être moins efficace contre le virus A(H3N2). Mais même avec une efficacité moindre, le vaccin aide à éviter les formes graves. »






