Les régions les plus touchées par la grippe
Selon le dernier bulletin de Santé publique France, la circulation du virus grippal s’intensifie. Trois régions françaises ont désormais passé en phase épidémique : la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et l’Île-de-France.
Les autorités sanitaires signalent une augmentation de l’activité grippale dans toutes les tranches d’âge, avec une circulation particulièrement forte chez les enfants. Les virus de type A sont majoritaires, notamment les sous-types A(H1N1), pdm09 et A(H3N2). La situation dans les régions d’outre-mer reste stable, sauf à Mayotte, qui vient de connaître une épidémie.
Les symptômes et risques liés à la grippe
Les principaux signes de la grippe comprennent une forte fièvre soudaine, des courbatures, des maux de tête, une sensation de malaise profond, une toux sèche et une fatigue intense. La grippe peut également provoquer une inflammation des poumons et affaiblir le système immunitaire, facilitant ainsi la multiplication de bactéries responsables de surinfections respiratoires graves.
Il est encore temps de se faire vacciner
Les autorités sanitaires insistent sur l’importance de la vaccination pour toutes les personnes éligibles. Bien que l’efficacité du vaccin varie selon les saisons et les souches en circulation, il reste un outil clé pour prévenir les formes graves de la maladie. La vaccination doit idéalement être réalisée avant le pic de l’épidémie, mais elle reste bénéfique même en cours de saison.
Les populations les plus vulnérables sont notamment :
- les personnes âgées de 65 ans et plus
- les personnes souffrant de maladies chroniques (cardiovasculaires, pulmonaires, diabète, etc.)
- les personnes immunodéprimées
- les personnes en situation d’obésité sévère
- les femmes enceintes
Il faut compter environ 10 à 15 jours après la vaccination pour que l’organisme soit protégé contre la grippe.
Le bilan du COVID-19
Concernant le COVID-19, les indicateurs montrent une baisse de la circulation en ville comme à l’hôpital. La part des décès liés au virus diminue également, selon Santé publique France. La situation semble donc s’améliorer, avec une tendance à la baisse des contaminations.
Les liens entre hiver et épidémies
Les maladies respiratoires, comme la grippe et la gastro-entérite, sont plus fréquentes en hiver. Des études ont montré que des températures d’environ 5 °C et une humidité de 20 % favorisent la transmission virale. La faible luminosité hivernale et l’ensoleillement minimal jouent aussi un rôle dans la multiplication des virus, notamment par la dégradation limitée des agents pathogènes par les rayons ultraviolets.
Le rôle du froid dans la survenue des infections
Contrairement à une idée répandue, le froid seul ne provoque pas une infection. La maladie résulte d’un déséquilibre entre la virulence du microbe et les défenses de l’organisme. Cependant, le froid peut affaiblir nos défenses : l’air glacé refroidit la muqueuse nasale, réduisant son rôle de filtre. La vasoconstriction des vaisseaux sanguins dans le nez diminue la capacité de lutte contre les microbes, facilitant leur installation.
De plus, le corps tend à se contracter par réflexe face au froid, ce qui peut ralentir la circulation sanguine et nuire à l’oxygénation des tissus, affaiblissant ainsi l’organisme.
Les virus en hiver : une concentration accrue
Des études ont montré qu’en hiver, la concentration de virus dans l’air augmente. Une équipe sud-coréenne a détecté entre 2 et 40 millions de virus par mètre cube d’air dans différents environnements, avec un pic en janvier. La majorité de ces virus ne sont pas pathogènes, mais certains, comme celui de la grippe, survivent mieux dans l’air humide et froid, augmentant ainsi les risques de transmission.
Notre immunité en hiver
En hiver, notre système immunitaire est souvent moins performant. La faible luminosité réduit la production de vitamine D, essentielle à notre défense. De plus, la muqueuse nasale, qui filtre les microbes, est moins efficace lorsque la température est basse. La quantité de virus inhalée est donc plus importante, augmentant la probabilité d’infection.






