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Fesses rebondies ou plates : ce que votre silhouette révèle sur votre risque de diabète

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La forme de vos fesses peut être un signe de diabète

La silhouette de votre fessier—qu’il soit plat, rebondi ou volumineux—pourrait révéler des informations sur votre santé. Une étude récente, présentée lors de la réunion annuelle de la Radiological Society of North America (RSNA), suggère en effet que la forme du grand fessier pourrait être un indicateur du diabète de type 2.

Le grand fessier est le muscle le plus volumineux et le plus puissant du corps. Il s’étend sur toute la largeur de la fesse, recouvrant partiellement d’autres muscles. Il joue un rôle essentiel dans l’extension de la hanche et le maintien en position verticale. Au-delà de ses fonctions principales, ce muscle peut également témoigner de dysfonctionnements métaboliques, car il évolue avec l’âge, le mode de vie, ou en cas de maladies comme l’ostéoporose ou le diabète.

Le diabète de type 2 est une maladie souvent silencieuse, pouvant passer inaperçue. Les symptômes, tels qu’une fatigue accrue, une augmentation de l’appétit, une perte de poids inexpliquée ou une soif intense, sont parfois peu perceptibles. La plupart du temps, le diagnostic repose sur un bilan sanguin. Pourtant, cette maladie représente un enjeu majeur : en 2024, le diabète causait la mort toutes les 9 secondes dans le monde, selon le Diabetes Atlas. Il est donc crucial de prêter attention à tout signe précoce pour mieux prévenir cette pathologie.

Chez les femmes diabétiques, le fessier peut apparaître plus volumineux

Ce qui distingue cette étude, c’est la méthode innovante utilisée par les chercheurs. Jusqu’à présent, ils se concentraient surtout à la taille du muscle. Cette fois, ils ont utilisé la cartographie 3D par IRM pour créer un modèle précis en trois dimensions du grand fessier. Selon le Dr Marjola Thanaj, co-auteure de l’étude, cette technique permet d’obtenir « une image beaucoup plus détaillée » du muscle.

Les chercheurs ont analysé plus de 61 000 IRM provenant de la UK Biobank, associant ces images à des données sur la santé et le mode de vie. Ils ont constaté que les personnes actives, avec une bonne force musculaire, ont généralement un grand fessier plus développé. À l’inverse, un mode de vie sédentaire est lié à un amincissement du muscle.

Chez les femmes atteintes de diabète de type 2, le muscle peut sembler plus volumineux, mais il est en réalité infiltré par la graisse, ce qui le rend moins fonctionnel. Ce phénomène, appelé hypertrophie, correspond à une augmentation anormale du volume d’un organe. Il est comparable à un ballon rempli d’air plutôt que de matière solide : volumineux, mais moins solide. Les chercheurs pensent que la résistance à l’insuline perturbe le métabolisme musculaire, favorisant l’accumulation de graisses internes dans le muscle. La répartition naturelle des graisses, influencée par les hormones féminines, pourrait également expliquer cette infiltration spécifique à cette zone.

Chez les hommes diabétiques, le fessier « fond » progressivement

Chez les hommes, la situation est différente. Le muscle tend à s’atrophier, c’est-à-dire à « fondre » au fil du temps. Il perd à la fois en volume et en force, traduisant une dégradation de la qualité musculaire. Cette fonte musculaire résulte d’un mauvais usage du glucose, qui entraîne une malnutrition des fibres musculaires, les rendant plus faibles et endommagées.

Selon le Dr Thanaj, ces différences entre hommes et femmes sont principalement dues à des facteurs hormonaux et biologiques. La transformation du grand fessier pourrait ainsi refléter un déclin fonctionnel et métabolique chez les personnes atteintes de diabète de type 2. Les modifications du muscle pourraient même précéder l’apparition d’autres signes cliniques, en faisant un potentiel indicateur précoce de la maladie. La distinction entre sexes pourrait également ouvrir la voie à un suivi plus personnalisé en matière de santé métabolique. Toutefois, l’équipe souligne que « ces résultats nécessitent des études supplémentaires ».

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