Le combat de Cynthia face à une tumeur au cerveau depuis 14 ans
Cynthia, 29 ans, vit avec une tumeur au cerveau depuis 14 ans. Son histoire est un témoignage de courage face à une maladie encore peu connue en France, mais qui touche environ 6 000 personnes chaque année. Ce cancer représente la deuxième cause de décès par cancer chez les jeunes adultes et le deuxième cancer chez les enfants.
Les premiers symptômes et le diagnostic
Quelques semaines avant que sa vie ne bascule, Cynthia remarque des signes inhabituels dans son corps. Elle se réveille en tremblant, avec beaucoup de salive, puis se rendort. Elle ne sait pas qu’elle fait de petites crises d’épilepsie. Un jour, elle fait une crise d’épilepsie sévère en pleine journée. À l’hôpital, les examens révèlent la présence d’un oligoendrogliome de grade 2 dans la zone gauche de son cerveau, celle du langage et de la mobilité du côté droit de son corps.
Ce type de tumeur provoque des crises d’épilepsie, une fatigue intense et des pertes de mémoire en appuyant sur les tissus cérébraux. La nouvelle est un choc pour Cynthia. Elle a un enfant d’un an à l’époque, et cette annonce bouleverse sa vie.
Les premières interventions et leurs conséquences
Vivant en Belgique, où l’opération est jugée risquée, elle ne peut pas subir immédiatement d’intervention chirurgicale. Elle reçoit uniquement des médicaments contre l’épilepsie. Malgré cela, Cynthia garde une attitude positive. Elle explique qu’elle déteste le mot « tumeur » et refuse de se laisser abattre. Elle se bat, toujours tournée vers l’avant.
Après deux crises graves supplémentaires, elle parvient à obtenir une opération éveillée grâce à un autre hôpital. En 2011, l’intervention a lieu. Le chirurgien lui ouvre le crâne, puis l’opère tout en la réveillant. Pendant l’opération, il lui montre des images pour vérifier sa compréhension et lui demande de bouger la main. Il retire 75% de la tumeur, la taille d’une orange, laissant une masse plus petite, équivalente à une balle de ping-pong.
Les séquelles sont immédiates : Cynthia ne pouvait plus parler et confondait les mots pendant un an et demi. Ce fut une étape difficile, mais elle a réussi à retrouver le langage.
La récidive et le combat contre la maladie
Malgré la rémission, la tumeur récidive deux ans et demi plus tard. Cynthia suit alors une chimiothérapie pendant un an. Elle enchaîne ensuite les périodes de répit et de traitements, notamment radiothérapies. Aujourd’hui, elle vit surtout avec une grande fatigue, qui complique sa vie quotidienne.
Elle explique que ses proches ne voient pas toujours sa fatigue, car elle paraît normale lorsqu’elle se promène ou parle. Elle doit souvent refuser certaines sorties pour gérer son énergie.
Les ressources et l’espoir
Pour faire face à cette fatigue persistante, Cynthia s’est tournée vers des méthodes alternatives comme le yoga thérapeutique et l’ayurveda. Elle pratique la méditation et apprend à lâcher prise. La mère qu’elle est lui donne aussi une force supplémentaire, en lui apportant une joie de vivre malgré la maladie.
Elle continue de consulter régulièrement ses médecins et de prendre un traitement contre l’épilepsie. Elle voit son épileptologue tous les six mois. Malgré ses difficultés de langage et sa fatigue, elle reste très optimiste. Lors d’un rendez-vous, elle a exprimé son souhait de vivre jusqu’à 100 ans, affirmant qu’elle choisit la vie.
