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Cancer du sein à 39 ans : le danger de la détection tardive

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Une jeune femme découvre son cancer du sein sans symptômes

À 39 ans, Jenny Maenpaa, thérapeute américaine, pensait être à l’abri d’un cancer du sein. Sans antécédents familiaux ni symptôme visible, elle souhaitait simplement faire une mammographie de routine avant de changer de couverture santé.

Au début, elle a rencontré des réticences pour obtenir un rendez-vous. Elle a insisté en évoquant ses facteurs de risque : sa communauté juive ashkénaze, la densité de sa poitrine et le fait de ne jamais avoir eu d’enfant. Malgré un test génétique BRCA négatif, elle ne se croyait pas en danger.

Une réalité plus inquiétante sans symptômes

Après plusieurs mois d’attente, Jenny a finalement passé sa mammographie. Elle pensait que cet examen se limiterait à une référence. Mais peu après, ses médecins ont demandé des examens complémentaires, dont une IRM et une biopsie, car les images avaient suscité un doute. Elle n’était pas inquiète à ce moment-là, croyant à une simple précaution.

Cependant, la veille du Nouvel An, le diagnostic est tombé : elle avait un cancer du sein. Elle se souvient avoir été totalement figée, agissant par automatisme. Ce qui l’a le plus effrayée, c’est l’absence de symptômes.

Une prise en charge adaptée pour une jeune femme

Ce diagnostic est surprenant car le cancer du sein touche généralement des femmes d’un âge médian de 62 ans. Heureusement, l’oncologue de Jenny dirige un programme spécialisé pour les jeunes femmes de moins de 45 ans atteintes de cette maladie.

Les discussions ont rapidement porté sur la préservation de sa fertilité : congélation d’ovocytes avant traitement, médicaments pour préserver la fertilité pendant la chimiothérapie, et refroidissement du cuir chevelu pour limiter la chute des cheveux. Elle a également prévu plusieurs interventions chirurgicales, une radiothérapie, et un traitement médicamenteux sur plusieurs années.

Un traitement lourd et une organisation quotidienne

Jenny doit suivre un protocole complexe : cinq mois de chimiothérapie, deux opérations, puis quatre semaines de radiothérapie. Depuis avril, elle reçoit des perfusions d’anticorps toutes les trois semaines, jusqu’en avril 2026. À cela s’ajoutent des injections hormonales et un traitement quotidien à base d’inhibiteurs de l’aromatase, pour au moins cinq ans.

Vivant seule, elle doit gérer seule ses tâches quotidiennes comme faire les courses ou nourrir son chat. Ses amis l’aident pour ses rendez-vous, la préparation des repas ou pour lui apporter du soutien moral. La pratique du Pilates l’aide à supporter les effets secondaires du traitement.

Une maladie chronique avec une vie à adapter

Pour Jenny, il n’y a pas de fin de parcours : examens réguliers, contrôles osseux, suivi cardiaque, effets secondaires à gérer. Elle combine traitements médicaux, soins complémentaires, et remèdes naturels validés par son équipe médicale.

Ce qu’elle aurait aimé savoir avant le diagnostic

Elle regrette de ne pas avoir mieux compris ses facteurs de risque. Elle pensait que l’absence de mutation BRCA et l’absence de masse palpable signifiaient qu’elle n’était pas en danger. Elle a appris qu’il existe de nombreuses mutations génétiques associées au cancer du sein et que la densité du tissu mammaire peut masquer des tumeurs, rendant la mammographie moins efficace dans certains cas.

Elle insiste aussi sur l’importance de s’écouter. Bien que les recommandations ne préconisent pas systématiquement le dépistage avant 40 ans, elle estime que si elle avait attendu, son pronostic aurait été différent. Elle souligne que le dépistage précoce a été la clé de sa survie, avec un taux de 99 %.

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