Une avancée majeure dans le traitement du cancer de la prostate
Une nouvelle étude internationale apporte des résultats prometteurs pour les hommes atteints du cancer de la prostate, en particulier ceux dont la maladie récidive après un premier traitement. La combinaison d’un médicament moderne avec l’hormonothérapie classique pourrait réduire le risque de décès de plus de 40 %.
Une étude de grande envergure
Menée par le Cedars-Sinai Medical Center aux États-Unis, cette étude a impliqué plus de 1 000 patients issus de 17 pays. Tous présentaient une récidive du cancer après un traitement initial, avec une augmentation rapide du taux de PSA, un marqueur de la maladie. Ce profil, appelé à haut risque de récidive biochimique, est souvent associé à une propagation métastatique, notamment vers les os ou la colonne vertébrale.
Une stratégie médicamenteuse efficace
Les participants ont été répartis en trois groupes : traitement hormonal seul, enzalutamide seul, ou une combinaison des deux. Après huit ans, les chercheurs ont constaté une réduction de 40,3 % du risque de décès chez les patients traités avec la combinaison. Selon le Dr Robert Figlin, cette avancée pourrait transformer la stratégie thérapeutique mondiale. La synergie entre traitements classiques et innovants ouvre de nouvelles perspectives pour les cancers à évolution rapide.
Des résultats prometteurs pour la survie
Pour le professeur Figlin, ces résultats changent la donne. Depuis trente ans, l’hormonothérapie standard n’avait pas permis d’améliorer la survie des patients les plus fragiles. L’ajout de l’enzalutamide montre qu’une stratégie combinée peut réellement prolonger la vie. Le Dr Freedland souligne que cette approche offre une nouvelle chance aux hommes atteints d’un cancer agressif. Elle pourrait devenir un nouveau standard de traitement.
Un médicament déjà reconnu et une nouvelle perspective
L’enzalutamide est déjà approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) pour certains cancers de la prostate. Jusqu’à présent, il n’était pas recommandé pour les formes à récidive biochimique. Cet essai pourrait faire évoluer les recommandations, permettant une utilisation combinée dans ces cas, ce qui facilite son adoption dans les protocoles hospitaliers.
Impacts pour les patients
Cette découverte pourrait transformer la prise en charge du cancer de la prostate, surtout chez les patients de 50 ans et plus. La combinaison offre une option plus efficace, déjà disponible, et pourrait limiter le recours à des chimiothérapies lourdes souvent mal tolérées. Pour les malades, cela signifie une meilleure qualité de vie et un risque réduit de rechute après le traitement initial.
Une avancée face à un cancer fréquent
Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme. En France, près de 60 000 nouveaux cas ont été recensés en 2018, avec plus de 9 000 décès en 2021. Si la majorité des formes évoluent lentement, certaines progressent rapidement et mettent en danger la vie des patients. Cette étude, soutenue par la communauté scientifique mondiale, offre de nouvelles perspectives pour traiter ces formes agressives et ouvre la voie à d’autres essais cliniques combinant différentes approches thérapeutiques.






