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Cancer de la peau : une hausse alarmante de 371 % du mélanome à craindre

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Selon Santé Publique France, chaque année, entre 141 200 et 243 500 cas de cancer de la peau sont diagnostiqués en France. La majorité de ces cas, plus de 85 %, sont dus aux ultraviolets (UV). La Ligue contre le cancer rappelle qu’il existe deux types principaux de cancers de la peau : les mélanomes, qui représentent 10 % des cas, et les carcinomes, représentant 90 %. Le mélanome est la forme la plus agressive. Son incidence a fortement augmenté ces dernières années, avec une hausse de 371 % chez les hommes et de 189 % chez les femmes entre 1990 et 2018. La prise en charge de cette maladie représente un enjeu majeur de santé publique.

Une nouvelle étude, publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, apporte un éclairage sur le traitement du mélanome malin. Selon ses résultats, des doses plus faibles d’immunothérapie pourraient être plus efficaces et entraîner moins d’effets secondaires.

Une étude menée en Suède

Réalisée par des chercheurs de l’Institut Karolinska en Suède, cette étude s’intéresse à l’utilisation de l’ipilimumab, un anticorps monoclonal couramment utilisé contre le mélanome. En raison de ses nombreux effets secondaires et de son coût élevé, les spécialistes suédois tendent à réduire la dose de ce traitement.

Des résultats prometteurs

Les chercheurs ont suivi près de 400 patients atteints d’un mélanome avancé ou inopérable, la forme la plus grave du cancer de la peau. Ils ont constaté que l’administration d’une dose plus faible d’ipilimumab était plus efficace : le taux de réponse était de 49 %, contre 37 % avec la dose standard.

Les patients traités à faible dose ont aussi bénéficié d’une meilleure durée sans progression de la maladie, avec une médiane de neuf mois contre trois mois pour la dose classique. Leur survie globale était significativement plus longue : 42 mois contre 14 mois.

Moins d’effets secondaires

Les effets secondaires graves ont été observés chez 31 % des patients ayant reçu la dose faible, contre 51 % pour la dose standard. Ces effets peuvent inclure des complications graves, parfois mortelles ou chroniques.

Hildur Helgadottir, chercheuse à l’Institut Karolinska, explique que cette approche pourrait permettre à un plus grand nombre de patients de poursuivre leur traitement plus longtemps, ce qui pourrait améliorer leur pronostic.

Elle ajoute que ces résultats montrent qu’une dose plus faible d’immunothérapie peut non seulement réduire les effets secondaires, mais aussi donner de meilleurs résultats contre la tumeur et prolonger la survie.

Il est à noter que cette étude étant observationnelle et rétrospective, il est difficile d’établir un lien de cause à effet avec certitude.

Qu’est-ce que le mélanome ?

Le mélanome est une tumeur maligne qui se développe à partir des mélanocytes, les cellules responsables de la pigmentation de la peau. Plus de 90 % des cas se trouvent au niveau de la peau. Il peut se manifester par un grain de beauté qui change d’aspect rapidement ou par l’apparition d’une nouvelle tache brune.

En cas de doute, il est conseillé de consulter un dermatologue. Si la suspicion est confirmée, le professionnel effectuera une ablation de la lésion pour analyse en laboratoire.

Les personnes présentant des facteurs de risque doivent effectuer un auto-examen de leur peau tous les trois mois et consulter un dermatologue une fois par an, même en l’absence de symptômes visibles.

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