Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), plus de 140 000 personnes en France souffrent d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année. Cela équivaut à une personne toutes les quatre minutes. L’AVC est la première cause de handicap physique acquis chez l’adulte, la deuxième cause de démence et la deuxième cause de mortalité dans le pays.
Heureusement, près de 80 % des AVC pourraient être évités en adoptant certains changements de mode de vie, selon le Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Des spécialistes en neurologie partagent également leurs conseils pour prévenir ces accidents en évitant certaines mauvaises habitudes.
Avoir un mode de vie sédentaire
Le docteur Arthur Wang, directeur de la neurochirurgie endovasculaire à l’université de Tulane, aux États-Unis, souligne que le manque d’activité physique est un facteur de risque majeur modifiable. Il explique que faire de l’exercice régulièrement aide à maintenir les vaisseaux sanguins en bonne santé. Cela évite l’accumulation de plaques dans les artères.
Il recommande de faire 30 minutes d’exercice modéré, cinq fois par semaine. Marche, course, vélo ou jardinage sont autant d’activités efficaces pour rester actif.
Ignorer l’hypertension artérielle
Le docteur Anthony Kim, neurologue vasculaire et directeur médical du centre des AVC de l’Université de Californie, insiste sur l’importance de surveiller la tension artérielle. Il affirme que c’est le facteur à suivre de près. Selon lui, éliminer l’hypertension de la population permettrait de réduire de 60 % les AVC.
Souvent silencieuse, cette hypertension doit faire l’objet d’un suivi régulier et d’un traitement si nécessaire.
Négliger les examens médicaux réguliers
Certains facteurs de risque, comme l’hypercholestérolémie, ne présentent pas de symptômes visibles. Le docteur Wang rappelle que beaucoup de personnes ignorent qu’elles ont une tension ou un taux de cholestérol élevés sans tests réguliers.
Il recommande de consulter son médecin régulièrement pour dépister ces anomalies. Il est aussi important de vérifier la glycémie ou le poids. Ces examens permettent aussi d’évaluer les antécédents familiaux, qui constituent un facteur de risque essentiel.
Fumer
Le tabagisme est l’une des habitudes les plus nocives. Le docteur Kim explique que fumer augmente considérablement le risque d’AVC et de maladies cardiaques. La cigarette provoque un rétrécissement des vaisseaux sanguins, ce qui peut entraîner des blocages dans le flux sanguin vers le cerveau.
Boire trop d’alcool
Une consommation excessive d’alcool est également un facteur de risque. Le lien entre alcool, maladies cardiaques et AVC est bien établi, selon le docteur Kim. Le CDC définit la consommation excessive comme plus de quatre verres en une seule occasion pour les femmes, et cinq pour les hommes. Sur une semaine, il est conseillé de ne pas dépasser huit verres pour les femmes et quinze pour les hommes.
Ne pas faire attention à son régime alimentaire
Le docteur Wang recommande de privilégier une alimentation principalement composée de plantes. Consommer des fruits, des légumes et des aliments peu transformés aide à prévenir les AVC. À l’inverse, il faut limiter la consommation de graisses saturées, de sucre et de sel, qui favorisent l’hypertension.
Ne pas connaître les signes
Reconnaître rapidement les symptômes d’un AVC et agir vite peut sauver des vies. L’acronyme VITE permet de se souvenir des signes : un visage affaissé, une incapacité à lever les bras, des troubles de la parole, ou une situation d’urgence extrême.
Le docteur Kim insiste sur le fait que les traitements sont plus efficaces lorsqu’ils sont administrés rapidement. En cas de doute, il faut contacter immédiatement les services d’urgence.






