Arrêt maladie : les contrôles peuvent désormais se faire à distance
Depuis décembre 2025, l’Assurance maladie a mis en place un nouveau mode de contrôle des arrêts de travail. En plus des contrôles classiques en face-à-face, il est désormais possible de vérifier un arrêt maladie à distance, via une visioconférence.
Ce dispositif s’inscrit dans une expérimentation qui a duré trois mois en Normandie, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie. Son objectif est de faciliter les démarches et d’éviter aux malades de se déplacer, surtout lorsque leur santé est fragile.
Les assurés peuvent recevoir une convocation par SMS, mail ou courrier. Deux rappels leur sont envoyés avant le rendez-vous. Le jour prévu, il suffit de se connecter depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur pour échanger avec un médecin-conseil. La plateforme utilisée est sécurisée, et l’entretien permet de vérifier si l’arrêt de travail est justifié, comme lors d’un contrôle en présentiel.
Pour de nombreux salariés, ce contrôle à distance représente un vrai avantage. Il évite de traverser la ville en étant malade, de conduire avec des douleurs ou de gérer une garde d’enfant en urgence. Toutefois, l’Assurance maladie rappelle que les règles restent les mêmes : l’assuré doit être joignable pendant les horaires fixés, respecter ses obligations de sortie et pouvoir présenter les justificatifs nécessaires. Un refus, que ce soit en visioconférence ou en contrôle en face-à-face, peut entraîner la suspension des indemnités journalières.
Ce nouveau mode de contrôle reste flexible. Si la personne ne peut pas se connecter, ne veut pas utiliser la vidéo, ou si le médecin estime qu’un examen physique est nécessaire, un rendez-vous en cabinet est automatiquement proposé. Ce télécontrôle peut aussi s’appliquer en cas d’accident du travail, de maladie professionnelle ou pour certaines demandes d’invalidité.
Ce changement intervient dans un contexte où les arrêts liés au stress, à l’anxiété ou à l’épuisement professionnel sont en hausse, notamment chez les femmes actives. Pour elles, limiter les déplacements lors d’un arrêt de travail représente un confort. Mais certaines s’inquiètent d’un contrôle perçu comme plus constant. L’Assurance maladie insiste sur le fait que les exigences et garanties restent identiques, peu importe le mode de contrôle. Reste à voir si cette nouvelle pratique permettra d’alléger les démarches, de favoriser un meilleur échange et de réduire les tensions lors des contrôles médicaux.






