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Vivez-vous dans une région où l’espérance de vie est la plus courte ?

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Des différences importantes selon les régions françaises

Le risque de mourir avant l’âge de 65 ans varie considérablement selon la région où l’on vit en France. Une récente étude de l’Insee sur l’espérance de vie met en lumière cette disparité. Certaines régions présentent un risque élevé de décès prématuré, tandis que d’autres affichent des taux bien plus faibles.

Ces écarts s’expliquent en partie par le niveau de vie, mais aussi par des facteurs culturels, comportementaux, environnementaux ou liés à l’accès aux soins. Par exemple, les habitudes alimentaires et le tabagisme jouent un rôle important dans ces différences régionales.

Les régions où il vaut mieux vivre

Les épidémiologistes utilisent le terme de mortalité prématurée pour désigner les décès survenant avant 65 ans. À l’échelle nationale, environ 20 % des décès ont lieu avant cet âge. Cependant, ce pourcentage est plus élevé dans certaines régions.

Les régions du Sud et l’Île-de-France affichent des taux de mortalité prématurée inférieurs à la moyenne nationale. En revanche, le Nord et plusieurs territoires ultramarins connaissent une surmortalité importante.

Selon l’étude, la région des Pays de la Loire et celle de l’Occitanie ont les meilleures performances. Les habitants de ces régions ont en moyenne un risque de décès inférieur de 8 % à celui des personnes résidant en Centre-Val de Loire, qui sert de référence. La Nouvelle-Aquitaine et l’Île-de-France suivent de près, avec une mortalité 7 % plus basse.

Un écart qui se développe dans le Nord

En bas du classement, on retrouve les Hauts-de-France, où le risque de décès avant 65 ans est supérieur de 17 % à celui de la région Centre-Val de Loire. Le Grand Est présente également une surmortalité, avec un risque 9 % plus élevé.

Depuis la précédente étude (2012-2016), l’écart d’espérance de vie s’est accentué entre les populations les plus modestes et les plus aisées. Entre 2020 et 2024, l’espérance de vie à la naissance diffère de 9 ans chez les femmes et de 13 ans chez les hommes selon leur niveau socioéconomique. Les femmes les plus aisées vivent en moyenne 17 ans de plus que les hommes parmi les plus modestes.

Les chercheurs de l’Insee soulignent également qu’à 50 ans, le risque de décès dans l’année est sept fois plus élevé chez les hommes modestes que chez les plus aisés. Chez les femmes, ce risque est six fois supérieur à 55 ans, âge où il atteint son maximum.

Les régions ultramarines particulièrement exposées

En dehors de la métropole, la Guyane et la Guadeloupe sont les deux régions où la part de décès avant 65 ans est la plus importante. La précarité, les accidents de la route, la violence, ainsi que les maladies infectieuses ou mal suivies, contribuent à cette mortalité élevée. L’accès aux soins y reste souvent difficile, aggravant la situation.

Selon l’Observatoire régional de la santé, ces territoires enregistrent une mortalité prématurée plus grande que dans d’autres régions françaises.

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