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Vaccins anti-Covid à ARN : aucune augmentation de mortalité en France

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Une nouvelle étude confirme que les vaccins anti-Covid à ARN messager ne provoquent pas d’augmentation de la mortalité en France.

Depuis leur introduction au début de l’année 2020, ces vaccins n’ont pas entraîné une hausse du nombre de décès, contrairement à certaines idées véhiculées par des milieux sceptiques. Cette conclusion est issue d’une recherche publiée le jeudi 4 décembre dans la revue Jama Network Open, menée par le groupement français Epi-Phare, qui regroupe notamment l’Agence de sécurité du médicament (ANSM) et l’Assurance maladie.

Les chercheurs ont analysé des données concernant près de 30 millions de Français, âgés de 18 à 59 ans, entre 2021 et 2025. La majorité, environ 23 millions, ont été vaccinés à partir de la mi-2021, date du début d’une campagne nationale de vaccination face à une pandémie majeure.

Une minorité non vaccinée

Près de six millions de personnes dans cette tranche d’âge n’ont pas été vaccinées, malgré la mise en place de mesures comme le pass sanitaire. La majorité des vaccins administrés étaient à ARN messager, notamment ceux de Moderna et de Pfizer/BioNTech, qui sont devenus les principaux vaccins utilisés en France.

Les résultats montrent que, parmi les personnes vaccinées, seulement 0,4 % sont décédées au cours des quatre années suivant leur première injection. Chez les non-vaccinés, cette proportion est de 0,6 %, ce qui indique une mortalité supérieure d’environ 25 % chez ce dernier groupe.

Les chercheurs soulignent qu’on peut affirmer avec une grande confiance qu’il n’y a pas d’augmentation du risque de mortalité après la vaccination contre le Covid.

Les études existantes ont déjà documenté l’efficacité et la sécurité des vaccins. Les effets secondaires graves, rares, concernent principalement des problèmes cardiaques comme la myocardite ou la péricardite, qui n’altèrent pas l’intérêt de la vaccination pour la plupart des groupes d’âge. En France, toutefois, l’utilisation du vaccin Moderna chez les jeunes adultes a été déconseillée.

Malgré cela, certains milieux sceptiques ont souvent relayé l’idée erronée selon laquelle ces vaccins auraient causé la mort de nombreuses personnes, sans que cela ne soit confirmé par des données officielles. La plupart des analyses se concentrent sur la mortalité directement liée au Covid, avec un recul limité après la vaccination.

Une étude sur le long terme, jamais réalisée auparavant

Le chercheur Mahmoud Zureik explique que si le profil à court terme des vaccins est bien connu, leur bénéfice à long terme n’a jamais été étudié en profondeur. Il précise que leur étude a permis de répondre à cette question.

Les chercheurs avertissent toutefois que, malgré leur certitude que les vaccins n’ont pas augmenté la mortalité, leur étude ne permet pas d’affirmer qu’ils ont nécessairement réduit le taux global de décès.

Les différences observées entre groupes vaccinés et non vaccinés peuvent s’expliquer par des facteurs comme l’âge ou le milieu social, en plus de l’effet protecteur potentiel des vaccins à long terme.

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