Une approche douce pour perdre du poids selon des chercheurs
Différents moments de la vie peuvent favoriser la prise de poids : la trentaine, la ménopause, ou encore une blessure nécessitant du repos. Pour perdre du poids, certains tentent de modifier leur alimentation, par exemple en supprimant le sucre, ou de débuter une nouvelle routine sportive, comme trois séances par semaine. Cependant, ces efforts ne donnent pas toujours des résultats durables, et certains prennent même quelques kilos supplémentaires.
Une solution basée sur des changements simples et progressifs
Des chercheurs de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, proposent une approche différente. Leur étude, publiée le 21 novembre 2025 dans la revue JAMA Network Open, suggère que maintenir son poids pourrait passer par des modifications moins radicales, touchant à la fois à l’alimentation et à l’activité physique.
Focus sur la graisse viscérale
Les chercheurs ont suivi plus de 7 200 personnes pendant environ sept ans. Les participants ont répondu à un questionnaire évaluant leur régime alimentaire, notamment leur proximité avec le régime méditerranéen. Ce dernier privilégie les légumes, les céréales complètes, les légumineuses et les bonnes graisses comme celles du poisson gras ou de l’huile d’olive.
Les activités physiques des participants ont été surveillées pendant trois jours à l’aide de traceurs, qui analysaient leurs mouvements et leur rythme cardiaque. Les chercheurs ont aussi étudié la répartition des graisses dans le corps. La graisse viscérale, située autour des organes au niveau du ventre et du tronc, est particulièrement dangereuse. Elle peut entraver le bon fonctionnement des organes et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Comme le souligne le Dr Shayan Aryannezhad, « la localisation de la graisse dans le corps est importante, certains types étant plus nocifs que d’autres ».
Des changements modestes mais efficaces
Les participants ont adopté différentes stratégies : certains ont uniquement modifié leur alimentation pour suivre le régime méditerranéen, d’autres ont augmenté leur activité physique, et d’autres encore ont combiné les deux. Une dernière groupe n’a rien changé.
Les résultats montrent que ceux qui ont combiné alimentation saine et activité physique ont perdu en moyenne deux kilos. La graisse viscérale a été particulièrement impactée, avec une réduction plus importante que pour d’autres types de graisses. Le Dr Aryannezhad explique : « associer une meilleure alimentation à une activité physique plus intense permet non seulement de perdre du poids, mais aussi d’améliorer la répartition des graisses dans le corps. »
Des petits changements pour de grands bénéfices
Selon la Dr Nita Forouhi, toute évolution, même légère, est bénéfique : « Il est avantageux d’apporter des changements modestes mais durables, qui favorisent une alimentation plus saine et une dépense énergétique accrue. »
