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Cancer du poumon chez une jeune femme en bonne santé : le danger inattendu

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Une chirurgienne alerte sur un cancer du poumon chez les femmes « en bonne santé »

Christy Houvouras, une femme de 36 ans, pratiquait régulièrement du sport, suivait une alimentation équilibrée et avait fumé moins de 20 cigarettes dans sa vie. En juillet dernier, elle a reçu un diagnostic de cancer du poumon. Elle raconte avoir été très surprise, car elle pensait prendre soin d’elle et ne correspondait pas à l’image classique de ce type de cancer.

Pour cette mère de deux enfants originaire de Huntington, en Virginie-Occidentale, cette situation apparaît injuste. Elle explique qu’elle a tout fait pour rester en bonne santé, mais que le diagnostic a été une véritable surprise.

Le cancer du poumon reste l’un des plus fréquents, selon l’American Cancer Society. Longtemps considéré comme une maladie touchant principalement les hommes âgés et fumeurs, il touche aujourd’hui un public plus varié. Selon Iona Baiu, chirurgienne thoracique à l’Ohio State University, le nombre d’incidences chez les femmes ne diminue pas aussi vite que chez les hommes.

Elle observe également un changement dans la tendance : des patients plus jeunes, souvent non-fumeurs, sont diagnostiqués. Ces cas étaient rares auparavant, mais deviennent de plus en plus fréquents.

Pourquoi le cancer du poumon concerne-t-il davantage de jeunes femmes non-fumeuses ?

Les cancers du poumon progressent chez les jeunes femmes qui n’ont jamais fumé. Selon les Centers for Disease Control and Prevention, jusqu’à 20 % des nouveaux diagnostics concernent des personnes n’ayant jamais fumé. La majorité de ces cas concerne des femmes, confirme Iona Baiu.

Les experts évoquent trois principaux facteurs de risque : le radon domestique, la pollution de l’air et des mutations génétiques.

Le radon est un gaz radioactif inodore et incolore, provenant de la désintégration de métaux comme l’uranium, pouvant s’infiltrer dans les bâtiments par les fissures. Christy Houvouras suspecte avoir été exposée dans sa maison d’enfance en Caroline du Sud, une région où le potentiel de niveaux élevés de radon intérieur est important. Elle explique que l’exposition peut avoir lieu dès le jeune âge, mais qu’une tumeur peut ne se développer que plusieurs décennies plus tard. Après son diagnostic, elle a fait installer un système d’atténuation du radon chez elle pour protéger ses enfants.

Les facteurs de risque à connaître : radon, pollution et mutations

Chez Christy, la tumeur a été détectée à un stade précoce. Elle était classée stade 1, ce qui a permis une chirurgie pour retirer la tumeur et environ 20 % de son poumon, sans avoir besoin de chimiothérapie. Trois semaines après l’opération, elle était déjà en voie de rétablissement et en rémission.

Iona Baiu précise qu’à ce stade, le cancer peut être enlevé chirurgicalement sans traitement complémentaire, contrairement à un stade 2 où la maladie s’est propagée aux ganglions lymphatiques, nécessitant alors une thérapie systémique.

Le problème majeur reste la détection précoce, car les recommandations actuelles de dépistage ciblent principalement les fumeurs ou anciens fumeurs. Cela signifie que de plus en plus de femmes jeunes, en bonne santé apparente, ne sont pas testées. Christy Houvouras a découvert son cancer lors d’un examen de routine pour une zone gonflée sur la poitrine, suite à une consultation chez sa gynécologue. Des diagnostics accidentels comme celui-ci sont de plus en plus fréquents, chez des patientes qui n’ont jamais fumé.

Quels symptômes surveiller ?

En l’absence de dépistage systématique, il est essentiel de connaître les signes d’alerte. Selon l’American Cancer Society, il faut prêter attention à une toux persistante, une douleur thoracique, un essoufflement, une perte de poids inexpliquée ou l’apparition de sifflements respiratoires.

Voici une liste des symptômes fréquents :

  • Toux qui ne disparaît pas ou s’aggrave
  • Douleur thoracique
  • Essoufflement
  • Perte de poids inexpliquée
  • Nouveaux sifflements respiratoires

Pour Iona Baiu, Christy est un exemple de santé : elle fait tout pour prendre soin d’elle, ne fume pas et a seulement 36 ans. Elle souligne l’importance de consulter un médecin si ces symptômes apparaissent, même chez les non-fumeurs.

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