Accueil Santé Carence en fer : le fléau méconnu qui frappe 8 millions de...

Carence en fer : le fléau méconnu qui frappe 8 millions de Français

6
0

Une carence en fer encore trop méconnue en France

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la carence en fer est le déficit nutritionnel le plus répandu dans le monde. En France, environ 8 millions de personnes seraient concernées, souvent sans le savoir. Les femmes sont particulièrement touchées, près de sept fois plus que les hommes, d’après l’étude nationale nutrition santé (ENNS).

Malgré ces chiffres alarmants, la majorité des cas de carence en fer restent peu détectés et mal pris en charge. La difficulté réside notamment dans la confusion entre les symptômes et les difficultés du quotidien. Karine Levesque, Directrice Générale de Vifor France, explique que les femmes ont tendance à associer leur fatigue et autres signes à leur vie stressante et à leur charge mentale.

Les symptômes à connaître selon l’âge

Les signes d’une carence en fer sont généralement les mêmes à tout âge : fatigue, chute de cheveux, ongles fragiles, irritabilité, essoufflement ou troubles du sommeil. Cependant, leur intensité et leur origine peuvent varier selon la période de vie.

Chez une femme de 30 ans, par exemple, la carence est souvent liée à des règles abondantes, une grossesse récente ou un apport alimentaire insuffisant. La fatigue, les troubles de l’humeur et du sommeil apparaissent rapidement, même avec une baisse modérée du fer.

Après 50 ans, surtout après la ménopause, les pertes de sang diminuent. La carence en fer devient alors plus rare, mais ses symptômes peuvent être plus subtils et durables. Une fatigue chronique, une baisse de concentration ou un teint pâle peuvent alors apparaître. Pourtant, ces signes doivent alerter, car une carence en fer chez une femme ménopausée peut indiquer un problème sous-jacent, comme un saignement digestif ou une malabsorption.

Quand consulter un médecin ?

Il est essentiel de consulter rapidement si ces symptômes apparaissent. Un simple bilan sanguin (ferritine, hémoglobine, CRP) permet d’identifier la carence et d’écarter d’éventuelles causes plus graves. En cas de carence récente, une prise en charge adaptée peut rapidement améliorer la situation.

Pour les cas plus anciens ou complexes, des contrôles réguliers sont nécessaires pour suivre l’évolution. La prise en charge doit alors être plus longue et adaptée à chaque situation.

Les traitements disponibles

Le traitement principal consiste à une supplémentation en fer, généralement par voie orale, pendant trois à six mois. Cela permet de reconstituer les réserves de fer. En cas d’intolérance ou de malabsorption, le médecin peut proposer des injections de fer.

Par ailleurs, il est important d’identifier et de traiter la cause de la carence pour éviter sa récidive.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici