La maladie d’Alzheimer touche près d’un million de personnes en France, principalement des femmes, selon la Fondation Recherche Alzheimer. Cette maladie se caractérise par l’accumulation de plaques amyloïdes entre les neurones et de la protéine Tau dans le cerveau. Ces dépôts provoquent la mort progressive des cellules nerveuses.
Les fonctions cérébrales sont alors altérées, entraînant une perte d’autonomie. Les patients ont du mal à parler, oublient des événements récents, peinent à reconnaître leurs proches ou se perdent dans des lieux qu’ils connaissent. Ils peuvent aussi avoir des sautes d’humeur. À mesure que la maladie progresse, leur dépendance augmente.
Actuellement, aucun traitement ne peut stopper la progression de la maladie. Les chercheurs cherchent donc des moyens de ralentir son évolution. Récemment, une étude menée par des scientifiques de l’Université d’Harvard à Boston, aux États-Unis, a mis en évidence le rôle bénéfique de l’activité physique. Les résultats, publiés le 3 novembre 2025 dans la revue Nature Medicine, montrent que même une faible activité peut avoir un impact positif.
Une mesure précise de l’activité : le podomètre
Les participants à cette étude ont été équipés de podomètres, appareils permettant de compter précisément le nombre de pas réalisés chaque jour. Cette méthode évite de se baser sur la mémoire, parfois défaillante chez les personnes atteintes de troubles cognitifs légers. Les chercheurs ont suivi près de 300 personnes pendant une période allant de 2 à 14 ans.
Le nombre de pas et le retard du déclin cognitif
Les résultats montrent qu’un niveau d’activité plus élevé est associé à un déclin cognitif plus lent et à une moindre accumulation de la protéine Tau dans le cerveau. En moyenne, les participants marchant entre 3 000 et 5 000 pas par jour ont retardé leur déclin cognitif de 3 ans. Ceux qui réalisaient entre 5 000 et 7 500 pas ont retardé ce déclin d’environ 7 ans. À l’inverse, les personnes sédentaires ont connu une progression plus rapide de la maladie, avec une accumulation plus importante de la protéine Tau.






