Accueil Santé Déclin cognitif caché : ce que votre mémoire ne vous dit pas

Déclin cognitif caché : ce que votre mémoire ne vous dit pas

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Premiers signes d’un déclin cognitif : ce que la mémoire ne révèle pas toujours

Le déclin cognitif ne se manifeste pas toujours par des oublis, comme on pourrait le penser. Selon le Dr Remy Genthon, directeur scientifique de la Fondation Recherche Alzheimer, il est souvent difficile de repérer ses premiers signes. Oublier ses clés ou ses lunettes est courant et généralement sans gravité. Il explique que ces oublis sont souvent liés à un problème d’attention plutôt qu’à un vrai trouble de la mémoire.

Le vrai début du déclin cognitif se caractérise par des changements discrets, facilement attribués à la fatigue, à l’âge ou à une période passagère. Cependant, ces petits signes s’inscrivent dans la durée et peuvent indiquer une évolution vers quelque chose de plus sérieux.

Les comportements comme premiers indicateurs

Pour le spécialiste, le premier signe tangible n’est pas toujours lié à la mémoire. Il s’agit plutôt de modifications comportementales. Par exemple, une personne habituellement organisée peut devenir désordonnée. Un joueur de cartes qui oublie les règles ou une personne ponctuelle qui rate ses rendez-vous. Ces changements de comportement, plus que de simples oublis, sont souvent la première alerte.

Il ne faut pas sous-estimer ces signaux. Ce ne sont pas de petits oublis anodins, mais des modifications répétées dans la façon d’être. Ces variations doivent attirer l’attention et inciter à consulter un professionnel.

Les autres signes à surveiller

Lorsque la mémoire est affectée par le déclin cognitif, la personne peut ne plus se souvenir d’événements récents, même après qu’on lui ait rappelé. Cela indique que le souvenir n’a pas été correctement encodé. Certains patients présentent aussi des troubles du langage : ils ont du mal à retrouver certains mots ou les remplacent par d’autres.

Des signes complémentaires comprennent la désorientation dans des lieux familiers ou un désintérêt soudain pour ses activités habituelles. L’apathie, le retrait social ou une baisse de motivation, sans tristesse particulière, doivent aussi alerter. Souvent, l’entourage perçoit ces changements avant la personne elle-même.

Quel comportement adopter ?

Le meilleur réflexe est d’en parler rapidement à un médecin généraliste. Celui-ci connaît le patient et pourra faire la différence entre fatigue, anxiété, dépression ou un véritable trouble cognitif. Un diagnostic précoce permet d’agir pour préserver la qualité de vie.

Il est possible d’intervenir sur certains facteurs aggravants. Il s’agit de mieux gérer un diabète, traiter l’hypertension, favoriser un sommeil réparateur, pratiquer une activité physique régulière ou maintenir des liens sociaux. Tous ces éléments ont une influence directe sur la santé du cerveau.

Conseils pour préserver sa mémoire

Il ne faut pas attendre de grands signes pour consulter. Parler de ses préoccupations à un médecin n’est pas dramatique et peut éviter de passer à côté d’un problème sérieux. Enfin, il est conseillé d’entretenir sa mémoire au quotidien : lire, jouer, marcher, échanger, cuisiner, jardiner ou apprendre de nouvelles choses. Toute activité qui stimule la curiosité et la motricité est bénéfique. Le cerveau reste plastique toute la vie : plus on l’utilise, plus il reste performant.

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