Avec l’âge, il est courant d’oublier un rendez-vous, de chercher ses mots ou de perdre ses clés plus fréquemment. Ces petits oublis du quotidien peuvent susciter des inquiétudes, notamment la crainte de la maladie d’Alzheimer. Cependant, la réalité est souvent plus nuancée.
La perte de mémoire n’indique pas toujours une démence. Elle peut simplement être liée à la fatigue, au stress ou à un manque de concentration. Le Dr Rupa Parmar, médecin généraliste et directrice médicale de Midland Health, explique qu’il est important de faire la différence.
Et si c’était une dépression ?
La dépression est un facteur souvent sous-estimé. Elle peut fortement perturber le fonctionnement des fonctions cognitives. Selon le Dr Parmar, il est facile de penser qu’un proche développe une démence. Mais dans certains cas, ces symptômes peuvent en réalité être le signe d’une dépression plutôt que d’une maladie irréversible.
Chez les personnes âgées, la dépression peut imiter les signes d’une démence : troubles de la mémoire, ralentissement de la pensée, difficultés de concentration ou changements d’humeur. Ce phénomène est appelé « pseudo-démence ». Il se distingue d’une véritable dégénérescence cérébrale, car il résulte d’un trouble dépressif plutôt que d’une atteinte neurologique. Heureusement, certains éléments permettent de faire la différence.
Les différences entre démence et pseudo-démence
Voici les principaux critères pour distinguer une dépression d’une véritable démence :
Une apparition rapide des symptômes
La démence évolue lentement, avec une dégradation progressive sur plusieurs années. En revanche, les troubles liés à la dépression apparaissent souvent de façon plus soudaine, en quelques semaines ou mois.
La conscience de soi et des faits
Les personnes dépressives sont généralement conscientes de leurs oublis et peuvent s’inquiéter. À l’inverse, celles atteintes de démence ont peu conscience de leurs difficultés et peuvent même réagir de manière défensive face à leurs erreurs.
Les capacités de langage et la mobilité
La démence peut affecter la capacité à parler, écrire ou bouger. Ce n’est généralement pas le cas avec la dépression.
Source : Surrey Live






