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Douleurs chroniques en France : un combat invisible et quotidien

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En France, plus de 23 millions de personnes souffrent de douleurs chroniques. Ces douleurs, souvent invisibles, peuvent profondément perturber la vie quotidienne. Obtenir une reconnaissance officielle ou une aide adaptée peut devenir un véritable parcours du combattant, comme le témoigne Audrey, qui s’exprime auprès de BFMTV.

Une maladie invisible et invalidante

Depuis 2018, Audrey, esthéticienne de 42 ans et mère de deux enfants, souffre de douleurs permanentes. Elle a dû cesser son activité à cause de cette maladie. Elle est atteinte de trois affections peu visibles : l’algie vasculaire de la face, une névralgie d’Arnold et du trijumeau. Ces maladies rendent la vie presque impossible. La présidente de l’Association francophone pour vaincre les douleurs (AFVD) explique que ses douleurs sont invisibles, mais très invalidantes.

Actuellement, Audrey ne peut plus se déplacer sans son aidante. Elle souffre, comme de nombreux autres Français, de douleurs chroniques qui ont un impact majeur sur sa vie.

Une douleur qui ne se voit pas

Pour Audrey, un simple déplacement en train peut aggraver son état. Elle confie souffrir de fatigue, de pertes de mémoire, de troubles de l’attention et de difficulté à trouver ses mots. Lors de ses déplacements, elle doit être accompagnée en permanence. La douleur étant si forte qu’elle a dû faire implanter un neurostimulateur occipital : « J’ai des câbles implantés dans la tête, un câble qui passe dans le cou, et un boîtier avec une pile juste au-dessus de la poitrine », explique-t-elle.

« Vivre avec une douleur tous les jours est éprouvant. Une douleur détruit vraiment une vie. »

Un parcours du combattant pour la reconnaissance

Pour faire reconnaître ses douleurs, Audrey raconte avoir rencontré de nombreuses difficultés. Elle décrit un parcours semé d’embûches, avec des délais d’attente très longs. « Les centres anti-douleur sont inaccessibles, il faut attendre un an avant d’obtenir un rendez-vous », indique-t-elle.

Selon le Baromètre de la douleur de la fondation Analgesia, 87 % des personnes souffrant de douleurs chroniques se tournent vers l’automédication. Elles essaient de gérer seules leur mal, faute d’un suivi adapté.

Magali Chalais, Valentin Rivollier, avec Camille Dubuffet

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