Les Accidents Vasculaires Cérébraux ne choisissent pas l’âge de leurs victimes. Bien que souvent associés aux personnes âgées, ils touchent de plus en plus d’adultes jeunes, notamment en raison de l’augmentation des cas de diabète et de pathologies cardiaques. Face à cette réalité préoccupante, la prévention joue un rôle crucial. Des habitudes quotidiennes simples peuvent significativement réduire les risques, tandis que la reconnaissance rapide des symptômes peut sauver des vies.
Des rituels matinaux pour protéger son cerveau
Selon les recommandations du Dr Christie M. Ballantyne, certaines habitudes adoptées dès le réveil peuvent constituer un bouclier efficace contre les AVC.
Prendre ses médicaments sans faute
La régularité dans la prise des traitements contre l’hypertension ou l’hypercholestérolémie est fondamentale. Pour les personnes à risque cardiovasculaire élevé, maintenir une tension artérielle inférieure à 120 représente un objectif optimal.
Commencer la journée dans la sérénité
Prendre quelques minutes pour se détendre par la méditation ou la lecture contribue à diminuer la pression artérielle et le taux de cortisol, l’hormone du stress.
Le contact humain joue également un rôle protecteur. Un simple câlin matinal avec un proche peut avoir des effets bénéfiques sur la tension. À défaut, un message ou un appel téléphonique peut également apporter un soutien émotionnel précieux.
Surveiller sa consommation de caféine
Le café du matin n’est pas à bannir, mais sa consommation doit rester modérée. La limite recommandée se situe à 400 mg de caféine quotidienne, soit l’équivalent de quatre tasses.
Attention également aux édulcorants artificiels comme le sorbitol ou le xylitol, présents dans certaines boissons et aliments, qui peuvent avoir des effets indésirables sur la santé cardiovasculaire.
Activité physique et alimentation : des piliers de prévention
Bouger dès le matin
L’activité physique matinale, même modeste, représente un atout majeur contre les AVC. Une simple marche ou le choix des escaliers plutôt que l’ascenseur contribuent à atteindre l’objectif minimal de 7 000 pas quotidiens recommandé par les spécialistes.
Éviter tabac et cigarette électronique
Le Dr Ballantyne est catégorique sur ce point : « Ces substances passent directement dans votre circulation sanguine ». Leur impact négatif sur la santé vasculaire est immédiat et significatif.
Privilégier un petit-déjeuner équilibré
Le premier repas de la journée joue un rôle clé dans la prévention cardiovasculaire. Une attention particulière doit être portée aux sucres ajoutés, dont la consommation excessive augmente les risques d’AVC.
Reconnaître un AVC : chaque minute compte
Deux types d’AVC aux conséquences graves
On distingue deux catégories principales d’AVC : l’ischémique (80% des cas), causé par l’obstruction d’une artère par un caillot, et l’hémorragique (20%), résultant d’une rupture artérielle.
Dans tous les cas, la rapidité d’intervention est cruciale. La professeure Sonia Alamowitch de la Société Française Neuro-Vasculaire rappelle cette réalité alarmante : « Chaque minute d’interruption de la circulation sanguine entraîne la mort de 2 millions de neurones ».
Elle souligne également l’importance d’une prise en charge rapide : « Les traitements existants ne sont efficaces que quelques heures après le début des symptômes, tant que les lésions ne sont pas trop étendues ».
Les signes qui doivent alerter
Un AVC se manifeste par une perte brutale de fonctions neurologiques. Cela peut toucher:
– Le mouvement (paralysie d’une moitié du corps)
– La sensibilité
– Le langage (incapacité soudaine à s’exprimer ou à comprendre)
– La vision (perte visuelle d’un côté)
En cas d’hémorragie méningée, un mal de tête d’une intensité exceptionnelle, brutal et inhabituel constitue un signal d’alarme majeur.
FAST : un acronyme pour agir rapidement
Le Dr Gérald Kierzek recommande de mémoriser l’acronyme FAST pour identifier un AVC:
– F pour Face : paralysie du visage
– A pour Arm : faiblesse d’un bras
– S pour Speech : troubles de la parole
– T pour Time : le temps est compté
La professeure Alamowitch insiste sur l’urgence de la situation : « La réaction dans les premières minutes, les premières heures, c’est ce qui nous permet de traiter les patients au plus vite ». Son conseil est sans ambiguïté : « Il faut tout de suite contacter le SAMU en composant le 15 ».
Source : La Santé au quotidien
